
| Chargé de sécurité et de sureté des personnes et des biens à la direction régionale de Pôle emploi Nouvelle Aquitaine |
Vous avez été mobilisé sur le site de Landiras, au sein de la forêt des Landes, pouvez-vous nous raconter ce que vous avez vécu ?
Le 9 août, le feu de Landiras qui semblait fixé, repart de manière fulgurante et brûle en une nuit 5 000 hectares de forêt, 16 maisons et 3 véhicules de pompiers. C’est là que je suis appelé à 4h du matin pour rejoindre ma caserne et partir immédiatement sur place avec mes collègues volontaires et nos camions citernes feux de forêt. Nous sommes restés 12h face au feu, puis il y a eu une relève de 12h, et ainsi de suite. On a commencé à souffler un peu quand les pompiers venus de l’étranger sont arrivés en renfort, et aussi quand la pluie a commencé à tomber au même moment.
Vous devez donc être disponible en cas d’urgence, comment faites-vous pour gérer vos deux activités ?
J’ai signé une convention tripartite avec ma direction régionale et le Service Départemental d'Incendie et de Secours de Gironde. C’est grâce à cette convention – en plus des dispositions prévues dans notre convention collective - que je peux être mobilisé sur des interventions exceptionnelles de ce type. Il se peut aussi que je sois d’astreinte lorsque je suis en télétravail et que l’effectif présent à la caserne ne permette pas de couvrir les interventions. Cela reste toujours aléatoire et non prévisible.
Quelles sont les interventions que vous effectuez en tant que sapeur-pompier volontaire ?
On répond aux appels de la population pour des interventions en milieu urbain, sur l’autoroute, mais aussi sur les zones de forêt, sur la Garonne, etc. Nous avons, entre autres, 2 ambulances, 2 camions citernes, 3 camions feux de forêt, un camion échelle et 2 bateaux. On fait 2 200 interventions environ à l’année. Il faut être très polyvalent. Dans ma caserne, nous sommes tous volontaires, aucun n’est sapeur-pompier professionnel. Mais quand on est en intervention, nous avons exactement les mêmes missions, les mêmes véhicules, les mêmes gestes. Il n’y a pas de différence.