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Vendredi 11 mars 2022 tagCentre-Val de Loire

Pôle emploi Centre-Val de Loire innove pour recruter autrement via le sport

Édito de Virginie COPPENS MENAGER 

 

Mesdames et Messieurs,

Chers partenaires,

L’année 2021 et ce début d’année 2022 ont été marqués à la fois par la crise sanitaire et une forte reprise économique qui a généré des tensions de recrutement dans de nombreux secteurs d’activité en manque de main d’œuvre : Bâtiment Travaux Publics (BTP), Hôtellerie-Cafés-Restauration, Transport-Logistique, Santé - Grand âge, Industrie, Commerce, Tourisme...

Aussi, pour attirer des talents, les entreprises ne misent plus seulement sur des compétences techniques / métiers ou des diplômes, mais aussi sur les compétences comportementales des candidats, souvent dénommées « soft skills » : motivation, rigueur, sens du collectif, capacité d’écoute, autonomie…

Le savoir-être est devenu un critère majeur de recrutement pour les employeurs, parfois même plus décisif que les savoir-faire qui peuvent être facilement développés en interne ou via la formation continue. 

Le sport, par les valeurs qu’il incarne et véhicule (confiance en soi, esprit d’équipe, gestion du stress, capacité d’adaptation…), peut ainsi devenir un puissant levier pour favoriser l’insertion professionnelle, grâce à des initiatives, dispositifs ou actions innovantes au bénéfice de l’accès / retour à l’emploi.

Dans cette newsletter, je vous invite à découvrir quelques illustrations concrètes de l’insertion professionnelle par le sport plus que jamais au cœur de l’ambition de Pôle emploi : accélérer les recrutements des entreprises et accompagner les demandeurs d’emploi vers un emploi durable.


Bonne lecture, bien à vous,

Virginie COPPENS MENAGER
Directrice régionale Centre-Val de Loire de Pôle emploi



1. Le sport au service de l’insertion professionnelle : l’exemple réussi d’une POEC

 

Le savoir-être occupe aujourd’hui une place centrale parmi les critères de recrutement des entreprises, souvent davantage même que les compétences techniques qui peuvent être développées en interne. 

Vecteur essentiel du savoir-être, les valeurs du sport ont ainsi été placées au cœur d’un dispositif d’insertion innovant : des préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC), déployées en région Centre-Val de Loire par l’opérateur de compétences AKTO en partenariat avec Pôle emploi et des organismes de formation. Elles font en effet appel à l’univers du sport pour développer les soft skills des demandeurs d’emploi participants (confiance en soi, capacité d’adaptation, à travailler en équipe, gestion du stress…).  

L’une de ces POEC Insertion par le sport a débuté le 17 janvier à Orléans, dédiée au métier de préparateur de commandes en entrepôt qui fait actuellement l’objet d’une forte demande sur le territoire.  

Depuis 2017, plus de deux mille personnes ont suivi ce programme d’insertion par le sport au niveau national, avec un taux de réussite de 90 %. Et globalement, le retour à l’emploi direct après un POEC concerne plus de 70 % des participants.       
 



Interview de Isabelle GIBARD
Conseillère entreprise Pôle emploi Orléans Est

Comment est née l’idée d’une POEC Insertion par le sport ?
Les entreprises recherchent des compétences, évidemment, mais la compétence du savoir-être est celle qui est demandée en premier. C’est vraiment devenu un axe prioritaire pour le recrutement en entreprise. Le sport, dans sa pratique et ses valeurs, est capable de fédérer, de transmettre le respect de l’autre, de créer cet esprit collectif, pour s’insérer durablement dans l’entreprise. 

Qui finance la formation ?  
La formation est financée par AKTO et Pôle emploi prend en charge la rémunération des demandeurs d’emploi à travers le maintien des allocations ou une rémunération de formation. 

À qui s’adresse cette POEC ? 
Ce dispositif est ouvert à tous les demandeurs d’emploi. Douze places étaient disponibles, toutes ont été pourvues. Nous avons visé en particulier les demandeurs d’emploi éloignés de l’emploi. Aujourd’hui, les participants ont de 21 ans à plus de 50 ans. Il n’était pas nécessaire d’être sportif, le but du volet sportif n’étant pas de préparer à un championnat mais de créer un collectif qui va permettre à chacun de se sentir à l’aise, de gagner de la confiance en soi et reprendre pied.

Pouvez-vous nous en détailler le contenu ? 
Une POEC est une formation rapide et courte, de 400 h maximum sur 2,5 mois, répondant à un besoin bien particulier dans le but de mener directement à l’emploi. AKTO, qui pilote la POEC Insertion par le sport : préparateur de commandes en entrepôt, a ciblé un territoire et des besoins en lien avec Pôle emploi, et s’appuie sur des organismes de formation (l’Infrep, l’Aftral et l’Ufolep pour la partie sportive). La partie sportive prend la forme de jeux collectifs, de parcours à réaliser en équipe, de marches : du sport adapté à tous pour, avant tout, s’imprégner des valeurs du sport et se réapproprier son corps pour se sentir plus apte à reprendre un emploi. Le fait d’avoir des moments consacrés au sport permet également de souffler pendant la formation et ne pas rester chacun seul derrière son pupitre. 

Quelle est la plus-value de cette formule pour les entreprises ?
Le programme est composé en cohérence avec les besoins des entreprises pour que l’emploi soit durable. En l’occurrence à Orléans, la POEC est une formation qualifiante qui débouche sur un titre professionnel de préparateur de commandes et l’obtention de Caces. 
Les entreprises peuvent elles-mêmes demander auprès de leur OPCO de référence qu’une POEC soit mise en place en lien avec leur domaine d’activité. 
À la fin de la formation, l’OPCO contacte les entreprises qui s’étaient positionnées sur le dispositif en amont, ainsi que celles qui avaient transmis des besoins à Pôle emploi. Un job dating est également organisé. 
Le calendrier n’est pas fixé, mais le souhait est de mettre en œuvre d’autres POEC Insertion par le sport à l’avenir. 




 


2. Du sport à l’emploi : le 37 chausse à nouveau ses baskets 


2022 sera l’année de la reprise pour les actions "Sport Emploi" en Indre-et-Loire, interrompues par la crise sanitaire. 

L’opération du « Sport à l’emploi », c’est l’opportunité pour les entreprises de recruter « autrement » en rencontrant des candidats qu’elles n’auraient pas choisis sur CV autour du sport.

L’enjeu pour Pôle emploi est de casser les codes pour permettre au recruteur de détecter chez les candidats des qualités telles que la posture, l’expression orale, la ponctualité bien sûr, mais aussi le dépassement de soi, la rigueur et la capacité d’écoute que le candidat révèlera dans la pratique du sport.

En juin prochain, c’est par exemple dans le quartier prioritaire de la ville (QPV) des Fontaines, à Tours, que se déroulera une action autour de la boxe, en collaboration avec le club Elbaja Boxing Academy. Trois employeurs y participeront avec quinze à vingt demandeurs d’emploi. 
Avant cela, en avril, une grande opération "Du stade vers l’emploi" est programmée en partenariat avec la fédération française d’athlétisme et le club tourangeau de l’A3T.

Témoignage de Carole CHAUSSON
Responsable d'équipe Pôle emploi Saint-Pierre-des-Corps

Comment se déroulent les actions de recrutement par le sport que vous organisez ? 
L’objectif est de permettre aux recruteurs de découvrir et faire connaissance avec les candidats dans le cadre d’activités sportives. Les uns et les autres y participent ensemble, de manière anonyme. Il s’agit juste d’une découverte de la discipline, dont l’organisation est à la main du club qui nous accueille. L’anonymat n’est levé qu’au moment des jobs dating qui concluent l’activité. 

Quelle est la plus-value pour les recruteurs ? 
Cette modalité de recrutement permet aux recruteurs de voir les candidats qui sont un peu extravertis ou plus réservés, ceux qui posent des questions, qui s’impliquent, les compétences relationnelles de chacun, leur savoir-être… Un recrutement classique commence par le CV, puis l’entretien et enfin les soft skills. Avec ces actions Sport-Emploi, c’est la démarche inverse : les recruteurs commencent par découvrir les soft skills du candidat, puis il y a l’entretien et enfin le CV. Les employeurs recherchent d’abord des gens motivés, donc des soft skills : ponctualité, assiduité, capacité de travailler en équipe, envie d’apprendre… Le sport permet d’avoir cette approche. 
Plusieurs recruteurs nous ont d’ailleurs confié que, grâce à ce format, ils avaient recruté des personnes qu’ils n’auraient même pas reçues en entretien s’ils n’avaient d’abord consulté que leur CV. 

Et du point de vue des demandeurs d'emploi ?
Les candidats sont beaucoup plus détendus puisque l’entretien intervient après avoir partagé l’activité sportive avec les recruteurs. Cela a un effet très positif : ils ont déjà appris à se connaître, se sont tutoyés, il y a donc  moins de stress pour le candidat. En commençant par l’activité, nous faisons les choses à l’envers et c’est profitable à tout le monde. 

À quel profil de demandeur d’emploi s’adressent ces actions sport emploi ? 
À tous les demandeurs d’emploi mais avec une attention toute particulière portée aux demandeurs d’emploi de longue durée et les jeunes.






Une formule qui séduit

Sur la seule année 2019, avant que ne survienne l’épidémie de covid, quatre actions « Sport emploi »  avaient été organisées en Indre-et-Loire. 

Le 29 janvier, "Transformez l’essai", une animation autour du rugby, avait réuni 9 entreprises et 40 demandeurs d’emploi à Joué-les-Tours. 

Le 25 avril suivant, toujours à Joué-les-Tours, ce sont cette fois des ateliers autour du football qui avaient séduit pas moins de 29 entreprises et 350 demandeurs d’emploi. 

Le 13 juin, 7 entreprises et organismes de formation et 15 jeunes avaient participé au "Badmin’job dating" de l’alternance à Saint-Avertin, avec cinq recrutements à la clé. 

Enfin, le 7 novembre, les "Tour(s) de table vers l’emploi, un revers contre le chômage", à Tours, ont permis à 54 entreprises et structures d’accompagnement de rencontrer  450 candidats potentiels autour de la pratique du tennis de table.  

En 2022, dès le mois d’avril, une grande action "Du stade vers l’emploi", puis un rendez-vous autour de la boxe au mois de juin seront organisés pour accompagner les entreprises dans leurs tensions de recrutement au bénéfice des demandeurs d’emploi notamment les plus fragilisés.


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