L’insertion par l’activité économique (IAE) est un dispositif de la politique publique dont Pôle emploi est partenaire. Elle a pour objectif de favoriser le retour à l’emploi des personnes les plus vulnérables et les plus éloignées de l’emploi. En Nouvelle Aquitaine, ce secteur compte plus de 400 structures IAE et plus de 30 000 salariés.
Le plan France Relance prévoit un fort investissement dans l’insertion pour développer encore plus de parcours d’insertion, dans la lignée de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté 2019-2022, pour laquelle le Gouvernement avait annoncé un effort sans précédent avec l’augmentation de 100 000 bénéficiaires de l’insertion par l’activité économique d’ici 2022, soit 240 000 salariés en insertion en 2022. Le plan #1jeune1solution, annoncé en juillet 2020, est également venu amplifier le développement de l’IAE fléchée sur les jeunes.
La raison d'être de l’insertion par l’activité économique est de concilier l’économique, le social et le territorial. Face aux fractures persistantes de la société, face à la crise économique et sociale, elle constitue sans doute la réponse la plus pertinente à une société toujours plus inclusive pour les plus fragiles. En effet, les difficultés sociales sont d’autant plus exacerbées par cette période de confinement : conditions précaires de logement, problématiques de mobilité renforcées, problématiques d’accès aux soins et à l’ensemble des démarches administratives, situations d’addiction, situations familiales difficiles… Conçu comme un sas vers l'emploi classique, le secteur de l'insertion par l'économique a su démontrer que l'exclusion n'est pas une fatalité.
L’insertion par l’activité économique, un tremplin vers l’emploi durable
Les liens de partenariat de Pôle emploi avec les structures de l’insertion se tissent autour du diagnostic et de l’orientation des demandeurs d’emploi, du développement de l’employabilité par la mise en situation de travail, d’un travail sur la levée des freins périphériques et de l’élaboration et la consolidation d’un projet professionnel.
Ainsi, ces parcours d’insertion permettent aux personnes les plus éloignées de l’emploi de développer des savoir-être indispensables en entreprise (ponctualité, travail en équipe, respect des consignes de sécurité, sens de l’organisation, capacité d’adaptation.…). Ces personnes reprennent également confiance en elles et en leurs capacités et compétences lors de leur parcours d’insertion. Leurs CV sont actualisés, leurs entretiens de recrutement préparés, leurs compétences identifiées.
De plus, des mesures adaptatives peuvent être mobilisées grâce à l’offre de service de Pôle emploi, telles que l’immersion professionnelle, les actions de formation préalable au recrutement qui permettent de financer des formations spécifiques et nécessaires à la prise de poste, les aides financières au recrutement destinées à couvrir une partie du coût de l’embauche et de la formation – notamment à destination des jeunes.
Toutes ces actions menées au cours du parcours d’insertion font de l’IAE un vivier de compétences issu de multiples secteurs puisque les structures d’insertion exercent tant sur les services, le commerce, le bâtiment, l’industrie, le nettoyage… et permettent l’accès à un emploi durable sur le marché du travail classique
L’insertion par l’activité économique, une synergie au service du territoire
Ces parcours d’insertion sont d’autant plus efficients qu’ils mettent en actions, en réseau et en collaboration l’ensemble des acteurs du territoire au profit des publics les plus fragiles.
Ainsi, les acteurs institutionnels ou associatifs - la Caisse d’Allocations Familiales, les travailleurs sociaux, les garages solidaires, les médiateurs numériques, les bailleurs sociaux … œuvrent pour la levée des freins périphériques et un accès aux droits facilité.
Les entreprises dites classiques peuvent s’appuyer sur le vivier de compétences que constitue les personnes qui sortent d’un parcours d’insertion, pour trouver des candidats en cohérence avec leurs besoins et recruter dans des secteurs en tension. En effet, les structures d’insertion par l’activité économique proposent des candidats formés et motivés, dont les freins périphériques sont levés (acquisition du permis et/ ou d’un véhicule, accès à un logement autonome, résolution de problèmes administratifs…), qui ont également repris confiance en leurs capacités et compétences.
De plus, les entreprises classiques s’impliquent de plus en plus sur leur territoire dans des actions de responsabilité sociale, d’insertion et d’emploi, ce qui recouvre aussi bien le recrutement, la formation que les achats ou encore la mise en œuvre de clauses sociales.
Quant aux collectivités, elles accompagnent et soutiennent les projets locaux des structures d’insertion par la réalisation d’activités non satisfaites par l’économie « classique » (entretien des berges de rivières, aménagement de clôtures, de chemins pédestres, collecte, traitement et tri de déchets textiles), elles contribuent aux parcours d’insertion en faisant appel à du personnel mis à disposition pour des remplacements ou des surcroîts de travail, ou leur font appel pour leurs recrutements en contrats aidés.
Les structures de l'insertion par l'activité économique permettent à la fois aux personnes éloignées de l’emploi de s’insérer et de se maintenir durablement dans l’emploi, mais aussi de dynamiser le territoire, de créer des opportunités d’emploi. Des atouts non négligeables dans le contexte économique et social actuel pour une société plus inclusive. 
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