L’histoire :
En partenariat avec AXA France, EDF, Google France, Pôle Emploi et TBWA\Corporate, Diversidays ont mobilisé pour la deuxième année consécutive, des décideurs de l’Hexagone (la première édition était parisienne) afin de valoriser et accompagner des initiatives inspirantes, issues de la diversité et s’appliquant au numérique ainsi qu’à l’entrepreneuriat.
Cette année, la mobilisation prend la forme d’un nouveau dispositif d’accompagnement et de formation des personnes présentant ces initiatives, mise en œuvre en quatre étapes sur le territoire français.
La finalité :
Diversidays va ainsi parcourir le territoire national à la recherche de talents à partir du 14 novembre, faisant étape à Toulouse, Lyon, Lille, puis Paris d’ici à la mi-2019.
L'objectif est de mettre en lumière 8 personnalités méconnues de chaque région visitée et de valoriser ces talents issus de la diversité — ethnique, sociale ou culturelle — et qui portent des initiatives numériques.
Ces huit talents, sélectionnés par le comité de bienveillance de Diversidays, disposent chacun de dix minutes de keynote pour inspirer leur public en partageant leur regard sur le monde, leur parcours et leurs actions en faveur de l'emploi, l'éducation, l'innovation ou encore la culture. Ces quatre étapes de Diversidays seront suivies d’une cérémonie finale ouverte aux décideurs de chaque région et au grand public.
Les initiatives numériques représentent un enjeu social de premier ordre.
Bien que le numérique soit désormais omniprésent en France, l’inclusion numérique constitue un enjeu critique : selon le rapport Société Numérique, 13 millions de concitoyens demeurent éloignés du numérique : ils n’utilisent pas ou peu Internet et se sentent en difficulté avec ses usages.
Pour Pôle emploi Occitanie :
Le réseau des conseillers des 77 agences a détecté dix talents dans nos territoires qui ont été proposés au comité de bienveillance, réuni le 11 septembre dernier au Conseil Départemental de Haute-Garonne.
Deux de nos talents ont fait partie des finalistes, il s’agit de Tchu Ly de Carcassonne et de Alban Tiberghien de Mende, respectivement identifiés par les équipes pole-emploi de Carcassonne et de Mende.
Quel est le parcours de Tchu Ly ?
Gamer’s Throne… Quatre copains de Trèbes et des environs sont à l’origine de la création de cette association qui a basé son siège dans le cœur de ce vieux village.
Tous addicts de jeux électroniques et vidéo sur PC, consoles; ils ont la volonté d’accompagner leurs adhérents à la découverte du monde culturel et artistique des jeux de société dans leur ensemble.
Présidée par Nicolas Schauss et Tchu Ly, l’association s’inscrit dans une démarche d’ouverture qui s’est concrétisée, il a quelques semaines, par une journée rencontre intitulée « Jouer ensemble » à Capendu.
L’objectif de sa démarche ? Mettre à disposition une salle équipée numériquement au sein des cinq quartiers prioritaires de la ville et développer la création de sites de vidéos et d’outils numériques.
C’est en partant de cette idée et besoin d’accompagnement qu’est née l’Association « Gamer’s Throne », afin d’échanger, apprendre, comprendre les fondamentaux de l’informatique libre et collaboratif et le rendre accessible au plus grand nombre.
Et Alban Tiberghien ?
Quand un (ex-)citadin de Lille, spécialiste des usages numériques, rencontre la ruralité, cela donne un concept détonnant et unique : le « Tiers-Truck », un camion aménagé qui sillonne nos routes pour former les habitants.
“Le Tiers-Truck est un concept innovant reprenant l’idée des camions d'antan qui sillonnaient autrefois nos campagnes en offrant des services de proximité. A travers ce véhicule itinérant, il forme et accompagne les habitants des territoiresaux pratiques, usages et outils numériques.” explique l’informaticien.
Par ailleurs, le “Codi N Camp” forme nos apprenants aux divers techniques liées au développement web et aide à les immerger dans cette écosystème. Alban en est convaincu, “il faut faire du numérique, une filière structurante économiquement et socialement pour le territoire ruraux”.
Le cliché du « geek » scotché jour et nuit sur son ordinateur ou qui ne décroche pas le nez de son smartphone prend un sacré coup avec Alban Tiberghien. Il n’a rien à voir avec cette caricature et Alban se décrit comme un « geek social ». «Geek parce que je suis un passionné et que c’est la définition première du mot ; social parce que le numérique n’est qu’un outil recréer du lien social» explique le développeur de logiciels.